Un label. C'est ce que le gouvernement a sorti au débotté hier matin. Comme il y a le poulet bio, il y aura le forfait mobile étiqueté social. Dix euros maxi pour trente à quarante minutes d'appels et 30 à 40 SMS. Mais c'est beaucoup moins clair pour les offres Internet. Les opérateurs télécoms, conviés hier à Bercy par Eric Besson, le ministre de l'Industrie, et Frédéric Lefebvre, le secrétaire d'Etat à la Consommation, pour réfléchir à des offres ciblant les plus démunis, n'étaient pas franchement disposés, après le relèvement de la TVA, à faire un nouvel effort. On commencera donc par un label, et par le mobile, parce que «c'est facile à sortir tout de suite», commente-t-on dans l'entourage de Besson. Fin février, tout le monde devrait se retrouver «pour signer une convention». Mais le gouvernement n'entend pas en rester là.
mini-forfait. Après François Fillon en janvier, Lefebvre et Besson ont donc remis le couvert. Il y a urgence. Dans le mobile, comme dans l'Internet, aucune offre ne semble répondre aux besoins des clientèles abonnées aux minima sociaux. Entrez dans une boutique et faites le test : on vous regardera avec des yeux ronds. Tapez «tarif social» ou «mini-forfait» sur les sites des opérateurs, et c'est le même désert. Sauf chez Orange, où l'offre est accessible dès la page d'accueil. Baptisée «tarif social», elle est pile dans les clous de ce que souhaite le gouvernement. Avec un bémol : cette offre, qui fêtera ses deux ans