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Libération

Patrons et transporteurs aux abois

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Le Medef réclame des mesures d’urgence contre un blocage qui s’éternise.
publié le 4 février 2011 à 0h00

Ils sont très en colère. De Marseille à Rennes, petits et grands patrons, depuis deux jours, n’en finissent pas de clamer leur exaspération et leur inquiétude pour l’avenir. La grève qui affecte depuis trois semaines les ports français coûte en effet très cher à des pans entiers de l’économie française et, pire que tout, favorise les terminaux concurrents en Europe.

Beaucoup pensent que le phénomène est déjà irréversible. «Une fois qu'un chargeur a pris l'habitude d'aller ailleurs, il s'adapte et s'habitue. Tout vaut mieux que le manque de fiabilité», nous déclarait hier Stephan Brousse, patron du Medef en Paca (Provence-Alpes-Côte d'Azur).

«Réquisition». Dans cette région, 41 000 emplois directs et indirects sont en péril, principalement dans les secteurs des produits frais («cette activité-là a disparu du port de Marseille», note Stephan Brousse), et de la grande distribution. Réunies hier pour demander des aides à l'Etat, les entreprises de la région ont obtenu du préfet, entre autres, de pouvoir négocier du chômage partiel là où les usines ne tournent plus faute d'approvisionnement par les ports.

En Bretagne, les professionnels de l'alimentation animale rassemblés à Rennes ont aussi poussé leur cri d'alarme : «Libérez les ports de commerce !» Ils réclament du gouvernement qu'il décrète «l'état d'urgence» dans les principaux ports bretons (Lorient, Brest, Saint-Malo, Saint-Nazaire) et prenne si nécessaire des «mesures