Coup de théâtre ou grand guignol sur le front du mobile ? Alors que 3 millions d’abonnés mobiles chez Orange et 5,2 millions chez SFR avaient été individuellement avertis d’une hausse de leur forfait - 2 euros en moyenne, mais jusqu’à 9 euros par mois chez SFR -, suite au relèvement de la TVA, voilà que ce sera zéro euro pour tout le monde. La hausse a été passée à la trappe hier après-midi par SFR, qui l’a annoncé dans un communiqué. Suivi aussitôt par Orange, bien forcé d’emboîter le pas.
Qui l'abonné doit-il remercier ? Est-ce Bouygues Telecom qui, dès la mi-janvier, avait annoncé la couleur et clamé haut et fort que ses tarifs ne bougeraient pas, invitant les abonnés à migrer chez lui ? Faut-il dire merci à l'UFC-Que choisir et à son kit «pour une résiliation sereine», guidant les abonnés dans le dédale de l'opération de migration qui a fait grimper encore la température ? En fait, l'incroyable revirement doit (presque) tout à SFR. A son artillerie mise en place dès le 15 novembre pour compliquer les résiliations de ses abonnés alors que l'opérateur n'avait pas encore fixé dans le détail les hausses qu'il allait mettre en œuvre. Et «SFR s'est pris les pieds dans le tapis», commentait hier un acteur du secteur, peu charitable.
De fait, les obstacles mis sur la route de l'abonné pour lui interdire de claquer la porte sans frais ont vite attiré l'attention. Dès janvier, le secrétaire d'Etat chargé de la Consommation, Frédéric Lefèbvre, lançait ses agents de la Concu