L'amélioration du commerce extérieur, serinent les ministres qui se succèdent à ce poste (quatre en cinq ans), est un travail de longue haleine. Si long que 2010 n'en voit pas encore les effets. A 51,4 milliards d'euros, le déficit a continué à se creuser, de 7,2 milliards par rapport à 2009. Malgré un dérapage de 2 milliards comparé à la dernière prévision, le VRP en chef de l'entreprise France, Pierre Lellouche, juge le tableau «honorable», même si «préoccupant». Honorable parce que les exportations progressent de 13,5% à l'identique de la croissance du commerce mondial en 2010, soit 47 milliards d'euros de plus de ventes à l'étranger sur un total de 392,5 milliards. «Bien», si l'on considère que les exportations ont dopé la croissance de 0,2 point l'an dernier, mais forcément «très insuffisant» ramené aux 126 milliards d'excédent allemand représentant 1,1 point de la croissance du PIB outre-Rhin (3,6%).
Le secrétaire d'Etat a évidemment souligné le poids de la facture pétrolière (47 milliards) dans le déficit français mais sans évacuer les «problèmes structurels» de l'export tricolore. Trois secteurs seulement ont une balance excédentaire (aéronautique, agroalimentaire et pharmacie) et les déficits restent élevés dans l'automobile et les biens industriels. A la différence de l'Allemagne, la France est peu présente dans les pays émergents et ne compte pas assez de PME exportatrices.
Hasard du calendrier, hier, le Medef a publié so