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Libération
Enquête

L’Etat pousse Renault à défendre la mère batterie

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Après négociations avec Bercy, Renault s’est engagé à ce que le cœur de ses voitures électriques soit de technologie française.
publié le 10 février 2011 à 0h00

La réunion s'est tenue en toute discrétion à Bercy. Le numéro 2 de Renault, Patrick Pélata, est venu présenter le 1er février au ministre délégué à l'Industrie, Eric Besson, le plan stratégique 2011-2013 du constructeur (lire ci-contre). Cette rencontre marquait l'aboutissement des intenses négociations entre Renault et son premier actionnaire, l'Etat. Le sujet ? La nationalité de la future batterie du très ambitieux programme de voitures électriques du constructeur - récemment terni par la rocambolesque affaire d'espionnage industriel. Le gouvernement n'avait qu'une seule peur : qu'il finance une technologie japonaise. Renault a fini par s'engager à ce que ce composant clé devienne le plus français possible.

en retard. La batterie, c'est près de la moitié du coût d'une voiture électrique et la majorité du savoir-faire industriel. Le 5 novembre 2009, l'Etat annonce qu'il va financer à hauteur de 195 millions d'euros une usine de batteries sur le site Renault de Flins (Yvelines), où sera assemblée la Zoé, qui pèsera à elle seule plus de 70% de ses ventes de voitures électriques. Un accord préliminaire prévoit que le Fonds stratégique d'investissement (FSI) entrera au capital au côté du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), auquel est confié un grand projet de recherche sur les batteries, qui mobilise 200 chercheurs. Mais il y a un hic. La France est très en retard dans cette technologie, largement dominée par les Japonais. Renault s'est donc logi