Mercredi en fin d'après-midi, deux communiqués conjoints de la Deutsche Börse, qui gère la Bourse de Francfort, et de NYSE Euronext, qui regroupe celles de New York, Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne, sont venus confirmer les rumeurs qui circulaient sur les marchés. Oui, les deux sociétés prévoient de fusionner et se trouvent à un stade avancé de leur négociation. Cette fusion, si elle se confirme, aboutirait à la création de la plus grosse société de Bourse du monde, avec un volume de capitalisation des entreprises cotées d'environ 13 000 milliards de dollars (9 500 milliards d'euros). Rien n'est encore conclu mais «le train est sur le point d'entrer en gare», estime une personne proche du dossier.
Cette annonce n’arrive pas seule. Mercredi matin, on apprenait le rachat de la Bourse de Toronto (TMX) par celle de Londres (LSE). Dans la foulée, la place de Hongkong a annoncé qu’elle avait elle aussi l’intention de trouver de nouveaux partenaires. Hier, les cours des actions de la Deutsche Börse et de NYSE Euronext ont flambé. En Allemagne, le projet enthousiasme les courtiers, mais aussi la Société de protection des actionnaires qui se réjouit des économies que produira une fusion où les Allemands se retrouvent dans le fauteuil du pilote.
Qu’est-ce qui provoque cette fusion ?
Les Bourses «traditionnelles» veulent réaliser des économies d'échelle mais aussi, et surtout, lutter contre la concurrence croissante et le recul des bénéfices. Les Bourses