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Libération

Renault à la rescousse de ses barbouzes

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Espionnage. La direction a répondu aux informations du «Canard», hier, qui évoque une enquête bâclée.
publié le 11 février 2011 à 0h00

«Pas de commentaire» sur l'affaire d'espionnage tant que l'enquête judiciaire n'est pas terminée, avait tranché à la tribune le PDG de Renault, Carlos Ghosn, qui dévoilait hier son plan stratégique pour 2016. Après la présentation, un groupe de journaliste aborde le numéro 2 du groupe, Patrick Pélata, et le questionne sur le sujet. «On va devoir y aller», insistera à plusieurs reprises sa communicante. Mais Pélata ne part pas. Il veut tordre le coup aux critiques sur les étranges méthodes d'enquête de Renault et le manque de preuves à l'encontre des trois cadres licenciés, qui clament leur innocence.

Alambiqué. Il est sûr que le dossier est solide. «Nous avons fait des recoupements.» Renault ne pourrait-il pas être victime d'une manipulation visant à le déstabiliser ? «Non, tous les faits qu'on a collent et ils sont d'origines complètement différentes», assure Pélata. «Faites-nous confiance à nous, Renault, parce qu'il y a des dizaines de personnes qui ont analysé les faits», renchérissait au même moment Ghosn auprès d'autres journalistes. Un démenti aux révélations du Canard enchaîné sur l'existence d'une source unique ayant livré ses infos au téléphone, et que Renault a masquée grâce à deux intermédiaires, dont un ancien para français basé à Alger, salarié de la société Geos.

Pourquoi avoir eu recours à un montage aussi alambiqué ? «Et la filière d'espionnage, vous n'avez pas une idée sur sa complexit