La France veut-elle, oui ou non, devenir une championne mondiale du solaire photovoltaïque ? Alors que les industriels chinois, japonais, allemands ou américains mènent la course de ce marché florissant (en croissance de plus de 50% par an), le landerneau français de l'électricité solaire (25 000 emplois tout de même) retient son souffle. Son avenir se joue là, maintenant, au plus haut niveau de l'Etat. Le gouvernement doit annoncer à la filière de nouvelles règles du jeu «avant le 8 mars», à la sortie d'un moratoire de trois mois sur les projets solaires. But officiel de ce gel, que certains qualifient de «purge» ? Calmer un emballement qui a favorisé des dérives spéculatives, nombre de regards se tournant vers EDF Energies nouvelles, le poids lourd du secteur. Une sorte de «on efface tout et on recommence». La question étant de savoir dans quelles conditions. Et avec quelle ambition. Discuté vendredi par les professionnels concernés, le projet d'un nouveau rapport commandé par le gouvernement aux inspecteurs généraux Jean-Michel Charpin et Claude Trink sur la concertation de ces dernières semaines laisse beaucoup de questions ouvertes. Quels seront les nouveaux tarifs de rachat de l'électricité solaire ? Y aura-t-il des quotas ? Et si oui, de quel type et à quel niveau ? La filière s'accorde sur un point : plafonner le marché à 500 MW par an reviendrait à signer son avis de décès (l'Allemagne a raccordé 7 000 MW en 2010). Et à dire adieu à la perspective d'une ind
Paris cherche une place au soleil
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par Coralie Schaub
publié le 14 février 2011 à 0h00
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