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Bercy et l’UMP d’accord pour raboter l’ISF

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Fiscalité . Le seuil d’entrée de l’impôt sur la fortune pourrait être relevé, exonérant 300 000 personnes.
publié le 15 février 2011 à 0h00

Apeine ouvert, le chantier de la fiscalité du patrimoine va-t-il accoucher d’une réformette se limitant à faire sortir de l’ISF les classes moyennes supérieures enrichies par le boom de l’immobilier depuis une quinzaine d’années ?

Le Premier ministre doit rencontrer ce soir à Matignon les parlementaires qui planchent sur la réforme de l'impôt de solidarité sur la fortune. La double sortie du ministre du Budget, François Baroin, dimanche soir, puis de l'influent rapporteur UMP du budget à l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, hier dans les Echos, était donc tout sauf une coïncidence. Sur BFM TV, le premier a envisagé une remontée du seuil d'entrée à l'ISF de «790 000 à 1,3 million d'euros» dont l'effet le plus notable serait d'exonérer de cet impôt 300 000 personnes sur les 560 000 contribuables qui l'acquittent actuellement. Une mesure qui coûterait 900 millions d'euros d'après Baroin, et dont le manque à gagner serait en bonne partie compensé par la suppression annoncée du bouclier fiscal (678,99 millions d'euros à la mi-2010). Une piste parfaitement raccord avec la suggestion de Gilles Carrez de maintenir l'ISF mais en en faisant un impôt «intelligent», dit-il, qui exonérerait totalement les classes moyennes, fussent-elles supérieures.

Pour compléter le financement d’une réforme qui devra se faire à l’euro près, réduction du déficit public oblige, Gilles Carrez continue de prôner, contre l’avis de Nicolas Sarkozy, la création d’une tranche supérieu