Les pandores volent à la rescousse de la SNCF. Grâce à une convention signée hier, elle va pouvoir utiliser les 48 hélicoptères de la gendarmerie pour lutter contre les vols de câbles de cuivre disposés le long des voies. Ces appareils high-tech dotés de phares surpuissants et de caméras capables de lire une plaque d'immatriculation à 1 000 mètres d'altitude seront à la disposition du transporteur public à raison de cent heures de vol par an pour l'ensemble de la flotte. «La SNCF va pouvoir commander des vols de surveillance», se félicite le lieutenant-colonel Jean-Marc Cruciani, conseiller gendarmerie du président de la SNCF, Guillaume Pepy.

Bobines. Alléchés par la flambée des cours du cuivre (lire ci-contre), les délinquants multiplient les vols de câbles ferroviaires : la SNCF en a recensé 2 100 entre mi-2009 et mi-2010, «presque trois fois plus qu'il y a deux ans». D'où le «coup de gueule» lancé fin septembre par Pepy. Au départ, les bandits pillaient surtout les entrepôts et les chantiers où sont stockées les bobines. Depuis que la sécurité a été renforcée en 2008, ils se sont rabattus sur les câbles disposés sur le réseau. Ce qui oblige la SNCF à suspendre le trafic, avec des conséquences «énormes» pour les usagers, dénonce Pepy. Les vols auraient provoqué 5 800 heures de retards en 2010 et coûté «plusieurs dizaines de millions d'euros» à l'entreprise. Le 18 janvier, suite à une dégradation à Gonesse (Val-d'Oise)