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La ruée vers l’or rouge partie pour durer très longtemps

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Pour la première fois en 2011, la demande mondiale de cuivre, boostée par l’appétit de la Chine, devrait être largement supérieure à l’offre.
publié le 15 février 2011 à 0h00

De Londres à Chicago en passant par Genève ou Singapour, les champions de la haute voltige financière ne jurent que par lui : le cuivre. Financiers, traders, économistes de banques… tous ont le tournis. Pourtant en 2010, après une année 2009 sacrifiée sur l'autel de la crise économique, ils pensaient avoir tout vu. Les cours du cuivre, ce premier métal à avoir été utilisé par l'homme, s'étaient littéralement envolés. Début 2010, les prix à Londres s'appréciaient à plus de 7 400 dollars ( soit 5 500 euros) la tonne. Mais le pire (ou le meilleur) était encore à venir, car le métal rouge devait encore attiser toutes les convoitises. A plus de 10 000 dollars (7 400 euros) la tonne aujourd'hui, la barre franchie n'est plus seulement symbolique. Comme des bulles qui gonflent, gonflent, gonflent… cette frénésie commence à déboussoler les analystes du secteur. «C'est du jamais-vu, avoue Nic Brown, trader sur le London Metal Exchange. A lui seul, le cours du cuivre est un concentré de tout ce qui fait un marché des matières premières

Filon. Au chapitre des producteurs, il y a d'abord le Chili, de très loin le premier fournisseur mondial de cuivre. Dans le nord du pays, dans le désert d'Atacama où se situe la majeure partie des réserves de minerai (environ 30% des ressources mondiales connues), les mines tournent à plein régime. En Zambie, deuxième producteur mondial, le panorama est sensiblement le même. Au Japon, en Russie, au Pérou, au Canada ou