L’affaire devenait lassante. Après neuf mois d’interminables négociations, Sanofi-Aventis a conclu, hier, le rachat de l’américain Genzyme, société de biotechnologies (molécules issues du vivant) spécialiste des maladies rares. Le patron du premier labo français, Chris Viehbacher, va devoir signer un énorme chèque de 20,1 milliards de dollars (14,8 milliards d’euros), soit 7% de plus que son offre initiale. S’y ajoute une prime qui pourra atteindre 3,8 milliards de dollars, en fonction des performances de Genzyme. Ce qui en fait le deuxième plus gros rachat de biotechs de l’histoire.
«Vingt milliards, c'est beaucoup d'argent», a souri Viehbacher, hier, lors d'une conférence de presse à Boston, fief de Genzyme. D'autant que le français s'est résolu à offrir une prime de plus de 40% par rapport au cours de Bourse de l'américain, alors que la moyenne des transactions tourne autour de 30%. L'opération n'est pas sans risques. Confronté en 2009 à la contamination d'une usine par un virus, Genzyme n'a toujours pas rétabli complètement la production. Et son futur médicament contre la sclérose en plaques, le Lemtrada, est en phase finale d'expérimentation. Des points qui détermineront le montant de la prime de rachat. «Sanofi paye un peu cher mais ils n'avaient pas le choix», tranche un analyste financier. Le français devait combler son retard dans les biotechs. «Nous ne sommes pas dans le même espace que Genzyme, c'est pour ça qu'ils sont aussi séduisants pour n