Les mauvais gestionnaires des deniers publics, restés sourds aux précédentes recommandations de la Cour, ont désormais droit à un "feu rouge"; C'est une première dans l'histoire de cette institution multiséculaire. Elle marque la volonté de clarification de son nouveau Premier président, Didier Migaud, successeur de Philippe Séguin, brutalement décédé en janvier 2010.
Trois organismes ou programmes relèvent de ses "urgences à fort enjeu": le port de Marseille, le système informatique de l'Etat Chorus, ainsi que le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT).
Si la cour se montre "résolument constructive" dans ses recommandations, a déclaré Didier Migaud, "elle est aussi énergique et tenace" quand les corrections attendues "tardent à venir".
Les sages de la rue Cambon déplorent l'"insuffisante fiabilité" du port méditerranéen perturbé par des "conflits sociaux incessants". Ils relèvent les 12 heures de travail hebdomadaire effectif des grutiers et leur rémunération de 3.500 à 4.500 euros nets, gonflée par des "gratifications illégales".
Chorus, un habitué des rapports de la Cour, avait pour ambition de réunifier le patchwork des systèmes informatiques de gestion administrative. Las, ce grand oeuvre a pris des allures kafkaïennes, entraînant, début 2010, 6 milliards d'eur