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Libération

Force ouvrière lance la chasse aux «faux-culs»

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Syndicats . Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a violement chargé la CGT et la CFDT, hier.
publié le 18 février 2011 à 0h00

Force ouvrière (FO) cultive sa différence. A l'occasion du 22e congrès de la confédération, qui s'achève aujourd'hui à Montpellier, son secrétaire général, Jean-Claude Mailly, candidat à un troisième mandat, s'en est à nouveau pris - et parfois violemment - au couple CGT-CFDT.

Principale raison de la colère : la loi d’août 2008, défendue par Bernard Thibault et François Chérèque, qui conduit à lier la représentativité d’un syndicat à son audience électorale dans les entreprises. Une réforme qui favorise de fait les plus grosses organisations, puisqu’elle impose un seuil de 10% des voix pour participer aux négociations, et de 30% pour valider un accord.

«Objectif caché». Qualifié de «bal des faux-culs» par Jean-Claude Mailly, le texte aurait «un objectif caché» : réduire le nombre d'acteurs sur l'échiquier syndical. «On n'est pas des agresseurs, c'est pas nous qui avons tout fait pour changer les règles de représentativité, pour sauver des appareils et sacrifier certains droits des travailleurs», a dénoncé le leader de la troisième confédération de France. Et d'accuser les deux premières organisations de collusion avec l'Elysée. «Pour qu'ils obtiennent satisfaction, il y a bien fallu qu'ils soient aidés. […] Et j'ai compris par qui : Raymond Soubie, l'ex-conseiller social du président de la République qui, en accord avec la CGT et la CFDT, a poussé pour que cette loi soit votée.»

Enigmatique, Mailly s'est même dema