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Libération

La taxe Tobin sur l’agenda sarkozyste

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La taxation des transactions financières est une «priorité» de l’Elysée pour le G20.
publié le 18 février 2011 à 0h00

Il leur reste moins de huit mois. Huit mois de compte à rebours pour négocier, convaincre, amender… Eux, ce sont les sherpas de la diplomatie française et autres ministres. Le sujet ? La mise en pratique d'une idée - vieille de trente-neuf ans - du défunt prix Nobel d'économie James Tobin : taxer les transactions financières. Comme jadis Jacques Chirac avec sa taxe sur les billets d'avion (qui réunit aujourd'hui 25 pays et permet de lever 400 millions d'euros), Nicolas Sarkozy s'est fait le porte-parole international de la taxe sur les flux financiers afin de financer l'aide au développement. Celle-là même que le mouvement altermondialiste défend depuis des lustres. A Davos, devant un parterre de patrons de multinationales, ou face à l'Assemblée générale de l'ONU, Nicolas Sarkozy n'hésite plus à entonner le même refrain : «Ce sera l'une des priorités de la présidence française du G20.» Alors que les caisses des pays riches ont été asséchées pour éviter une banqueroute du système financier et que l'aide publique au développement plafonne à une centaine de milliards de dollars par an, cette taxe permettrait d'atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) : diviser par deux la pauvreté mondiale entre 2000 et 2015.

«Aimable plaisanterie». Un premier galop d'essai se tiendra aujourd'hui et demain à Paris lors de la première rencontre des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales. La France mènera la discussion sur