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Libération

Paris cherche à donner de la consistance à son G20

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La France entend mettre en place une série d’indicateurs économiques mondiaux.
publié le 18 février 2011 à 0h00

Que faut-il attendre de ce G20 Finances, censé déblayer le terrain (et donc les sujets qui fâchent) avant le sommet des chefs d'Etat de Cannes prévu début novembre ? Malheureusement pas grand-chose. La grande urgence réformatrice du capitalisme financier, claironnée en 2009 par beaucoup de chefs d'Etats sur le mode «jamais plus comme avant», a fait aujourd'hui place à la plus triviale realpolitik.

Indicateurs. Nicolas Sarkozy l'avait déjà reconnu au sommet de Toronto l'an dernier : avec le retour de la croissance mondiale, l'agenda du G20 a lentement mais sûrement perdu de sa consistance. D'ailleurs, plus personne ne souhaite parler de régulation financière. Comme si la question avait été définitivement traitée. Seul le sujet houleux de la taxe sur les transactions financières sera évoqué (lire ci-dessous).

Les objectifs de la France sont à la fois vagues et très ambitieux : réformer le système monétaire international pour assurer une meilleure stabilité des taux de change, lutter contre la volatilité des prix des matières premières agricoles et enfin conforter le FMI comme nouveau gendarme des déséquilibres macroéconomiques de la planète.

Concrètement, Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, qui présidera ces deux jours de réunions, s'est fixé comme objectif d'établir une liste d'indicateurs économiques à surveiller, communs à tous les pays du G20 (balance des paiements, déficit public, taux d'épargne…). Et d'établir pour chacun d'eux une ou des