En général, la Cour des comptes est présentée, à juste titre, comme un «épingleur». Mais les sages de la rue Cambon savent également «reconnaître les progrès et les encourager», comme l'a expliqué hier son premier président, Didier Migaud. Plusieurs satisfecit ont ainsi été décernés à des organismes précédemment épinglés mais dont les progrès ont été «tangibles», avec des «recommandations suivies d'effets». C'est le cas des organismes faisant appel à la générosité publique (Ligue contre le cancer, les Restaurants du cœur, Sidaction…), contrôlés par la juridiction depuis 1991, qui ont progressé dans la transparence des informations délivrées à leurs donateurs.
C'est également le cas pour la «décristallisation» des pensions des anciens combattants des ex-colonies françaises, c'est-à-dire leur alignement sur le droit commun français à partir du 1er janvier 2011. Un sujet cher à l'ancien «premier» de la Cour des comptes, Philippe Séguin, pupille de la nation grandie en Tunisie, qui s'était indigné de cette différence de traitement financier.
Parmi les autres - et finalement rares - bons points de ce cru 2011, le rapport annuel de la Cour des comptes pointe les progrès dans la gestion des services publics d’eau et d’assainissement (mais déplore qu’ils soient encore au nombre de 35 000 en France, record d’Europe), ou encore la gestion des heures de travail du personnel de la navigation aérienne, clarifiée depuis l’an dernier. Au total,