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Libération

Les Grecs craquent sous l’effet de la rigueur

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Austérité . Les syndicats appellent à une grande journée de grève et de manifestation aujourd’hui.
publié le 23 février 2011 à 0h00

Trafic aérien perturbé, liaisons maritimes et ferroviaires bloquées, écoles, hôpitaux et autres administrations publiques peu fréquentées, la Grèce tournera au ralenti aujourd’hui. Car la grogne s’amplifie contre l’austérité. Un peu plus d’un an après le début de la crise grecque, la rigueur budgétaire imposée par l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) en échange d’un prêt de 110 milliards d’euros ne passe plus dans l’opinion publique.

A l’origine du mouvement, et en dépit de leur insuccès à faire reculer jusque-là le gouvernement, la centrale syndicale privée GSEE (Organisation syndicale des travailleurs grecs) et l’Adedy (la centrale des fonctionnaires) vont organiser une manifestation à la mi-journée à Athènes et Thessalonique. L’Adedy, qui compte près d’un demi-million d’adhérents, s’oppose notamment à toute nouvelle coupe salariale dans la fonction publique, après celles imposées l’année dernière. Les Grecs sont de moins en moins réceptifs aux discours du gouvernement socialiste qui tente de remettre à flot les finances du pays et plus particulièrement le budget de l’Etat.

Signe de mécontentement, le mouvement des «Je ne paie pas» gagne de plus en plus de terrain. Ces derniers, estimant qu’ils n’ont plus les moyens de régler certains services comme les péages d’autoroutes, les hôpitaux ou encore les transports publics, ont décidé d’enfreindre les lois. Il est vrai que la Grèce, sous tutelle du FMI et de l’Union européenne depuis près d’un an, mène de