Pas de pause sur le front des tarifs de l'énergie. Le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a avoué hier que le projet de relèvement du prix du gaz dévoilé hier par le Figaro - entre 4,8 et 5,2% - «est quelque chose qui est à l'étude». «Ce sera annoncé dans les semaines qui viennent.» Hausse en vue aussi du côté de l'électricité. Après celle de 3% à l'été 2010 et celle de 3% en janvier, un nouveau palier pourrait être franchi l'été prochain. A moins que le gouvernement ne s'en mêle.
Une augmentation du gaz difficilement explicable
Pour le gaz, la hausse est inéluctable. Elle sort du chapeau d’une formule. Celle-ci s’appuie sur des contrats d’approvisionnement de long terme indexés majoritairement sur le cours du pétrole. Or celui-ci est en train de s’envoler à la suite de la situation explosive au Moyen-Orient (lire aussi page 8). Hier, le baril de pétrole culminait à plus de 108 euros. Il y aurait donc une certaine logique à ce que le prix du gaz continue de progresser.
Sauf que la formule, bien que corrigée récemment pour mieux tenir compte de la réalité, fait toujours l'objet d'une critique majeure : elle ne reflète pas les coûts d'approvisionnement réels de GDF. Ce dernier achète autour de 20% de son gaz sur les marchés «spot» (marchés de court terme) et, sur ces marchés-là, le prix du gaz, à cause des perspectives ouvertes aux Etats-Unis par l'exploitation des gaz de schiste, est orienté à la baisse. L'UFC-Que choisir rappelle que «l