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Libération

France Télécom dans le flouze

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MMoyen-Orient, smartphones, fibre : en dépit des  très bons résultats de l’opérateur, les doutes sont nombreux.
publié le 25 février 2011 à 0h00

Prudence et modestie. Les deux adjectifs sont revenus en boucle dans la présentation, hier, de Stéphane Richard, le tout nouveau PDG de France Télécom, lors de l’annonce des (très bons) résultats de l’opérateur pour 2010. Des propos loin de toute flamboyance alors que Richard boucle son premier exercice en tant que directeur général de l’opérateur.

Le chiffre d’affaires (s’élevant à 45,5 milliards d’euros) se maintient (+ 0,6%, hors régulation), la marge opérationnelle (écart entre le chiffre d’affaires et les charges d’exploitation) recule à peine (à 34,4%, soit - 0,9%) et le résultat net (montant attribuable aux actionnaires après prise en compte de toutes les charges et produits de l’exercice) caracole à 4,88 milliards d’euros (+ 28% en termes comparables par rapport à 2009). Pour autant, Stéphane Richard, à qui le conseil d’administration de France Télécom a confié mercredi l’intégralité des commandes - il remplacera Didier Lombard mardi -, va devoir piloter le tanker en évitant les écueils.

Le Moyen-Orient, marché à haut risque

Les pays émergents devaient être la locomotive du plan de conquête 2010-2015, lancé par Richard au printemps dernier. Avec l’ambition de doubler le chiffre d’affaires et décupler à 300 millions le nombre d’abonnés dans le monde. 2010 s’est finie d’ailleurs sur une belle performance (+ 8,4% pour l’Afrique et le Moyen-Orient). Mais voilà que la zone est en ébullition.

Curieusement, c'est moins la Tunisie ou l'Egypte que la Côte-d'Ivoi