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Libération
A la barre

Les petits actionnaires français de Vivendi retentent leur chance

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publié le 25 février 2011 à 0h00

Pour les petits porteurs de Vivendi, le parcours du combattant continue. Mardi, la justice américaine décidait d'exclure les actionnaires français d'une class-action qui menaçait de frapper Vivendi au portefeuille à hauteur de 6,5 milliards d'euros pour avoir communiqué au marché des informations trompeuses sur sa santé avant la faillite. Seuls les Américains pourront prétendre à dédommagement. «Une victoire substantielle pour Vivendi», a aussitôt claironné sa direction : son ardoise potentielle en est réduite de 80%. Et d'annoncer une «reprise de provision» - le déblocage des fonds gelés en vue d'une condamnation future, initialement fixés à 400 millions d'euros - de même proportion.

Le match n’est pas terminé, la justice française devant prendre le relais. Des actionnaires s’estimant floués attaquent Vivendi au civil (procès prévu en mars) ou au pénal en vue de réclamer des dommages et intérêts colossaux : l’action Vivendi cotait 100 euros sous la présidence très contestée de Jean-Marie Messier, avant de s’effondrer puis végéter autour de 20 euros. Qui doit payer ? La justice est schizophrène. A New York, le tribunal a accablé le groupe Vivendi tout en exonérant Messier, le PDG déchu. Raisonnement typique de la justice américaine, visant la poche la plus profonde, l’employeur plutôt que l’employé. A Paris, le tribunal de grande instance a condamné J2M en janvier à trois ans de prison avec sursis tout en exonérant Vivendi en tant que personne morale - laquelle pouss