L’étau se resserre sur Air France et Airbus dans l’enquête sur le crash du vol Rio-Paris qui, en juin 2009, avait causé la mort de 228 personnes au large du Brésil. Hier, la juge chargée du dossier a annoncé aux familles des victimes et à leurs avocats, réunis au palais de justice de Paris pour un point d’étape, que le constructeur de l’A330 abîmé en mer et la compagnie aérienne qui l’exploitait étaient convoqués le 17 mars en vue de leur probable mise en examen pour «homicides involontaires».
Un soulagement pour les familles qui, jusqu'à hier, restaient suspendues à l'hypothétique découverte des boîtes noires de l'avion. «Ces probables mises en examen d'Airbus et d'Air France ne sont pas une fin en soi mais elles permettront d'engager un débat contradictoire», a ainsi expliqué un des dirigeants de l'association de victimes, Entraide et solidarité AF447. De son côté, même si elle se dit «étonnée» d'être convoquée alors qu'«une nouvelle phase de recherche en mer va démarrer le 20 mars», Air France n'est pas mécontente de pouvoir «enfin» consulter le dossier pénal. «C'est une bonne chose qu'il puisse y avoir une réflexion conjuguée avec un dossier qui va pouvoir être ouvert», a estimé Fernand Garnault, avocat de la compagnie. La nouvelle opération de recherche de l'épave sera la quatrième du genre. Elle couvrira une zone de 10 000 km2 et pourrait s'étaler jusqu'en juillet. Pour l'heure, seuls 3% de l'avion et une cinquanta