Le blé est la plus ancienne de toutes les céréales cultivées : consommé et produit au Proche-Orient dès 8000 avant J.-C., il est ensuite assez vite devenu la grande céréale de civilisation du Bassin méditerranéen, puis des peuples européens, de la même façon que le furent, de leur côté, le maïs pour les peuples des Amériques, le riz pour les peuples asiatiques ou le mil pour ceux de l’Afrique sahélo-soudanienne. Le blé a accompagné les Européens dans les défrichements qu’ils ont opérés dans les pays «neufs» ainsi que dans leur expansion mondiale. On consomme aujourd’hui du blé dans tous les pays du monde.
Les émeutes de la faim du début de l’année 2008 ont surtout concerné des populations citadines grosses consommatrices de riz sur les continents africain et asiatique. Les embargos alors décrétés par les grands exportateurs mondiaux de riz (Thaïlande, Vietnam, Inde) ont provoqué une envolée des cours du riz.
Les principaux producteurs de blé font partie des «poids lourds» de l’agriculture mondiale ; par ordre d’importance décroissante : l’Union européenne, la Chine, l’Inde, les Etats-Unis et la Russie. Le classement des principaux pays exportateurs apparaît en revanche bien différent. Les «pays de la mer Noire» (Russie, Ukraine, Kazakhstan), renouant, après la longue parenthèse de l’époque soviétique, avec une position ancienne de l’Empire russe, avaient retrouvé récemment leur rang de premier exportateur mondial de blé. L’effondrement des exportations, conséquence de la séche