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Libération
Enquête

Les mauvaises connexions de France Télécom en Tunisie

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La Tunisie après Ben Alidossier
Associé dans Orange Tunisie au gendre de Ben Ali, Marouane Mabrouk, l’opérateur est accusé d’avoir surpayé sa participation.
publié le 5 mars 2011 à 0h00

La présence d'Orange en Tunisie n'en finit pas de susciter des questions. Surtout depuis les accusations portées par le site d'investigation Owni, soupçonnant l'opérateur d'avoir fait des «cadeaux» à Marouane Mabrouk, le gendre de Ben Ali, dont les biens viennent d'être saisis. Et d'abord celle-ci : Orange a-t-il surpayé sa participation dans Orange Tunisie qu'il détient à 49%, aux côtés de Mabrouk ? C'est la thèse que défend Owni. Vendredi, la direction d'Orange réagissait en disant étudier «toutes les options juridiques lui permettant de défendre ses intérêts et son image afin de poursuivre sereinement ses activités en Tunisie». La CFE-CGC-Unsa est aussi montée au front, demandant que «toute la lumière soit faite sur les conditions de constitution d'Orange Tunisie».

Une nouvelle fois dans le collimateur du syndicat, Didier Lombard, PDG au moment du développement des relations d'affaires avec Mabrouk. Les investissements à l'international ont toujours été le pré carré du dirigeant. Lors d'une conférence à Sciences-Po, il y a un an, il expliquait avec sa faconde habituelle comment les grands opérateurs s'étaient partagés le monde : «Nous [France Télécom, ndlr], c'est l'Afrique et le Maghreb. Et ce n'est pas un jeu pour les débutants.» Il parlait sans doute d'expérience.

Partenaire. L'engagement d'Orange en Tunisie remonte à presque dix ans. En 2001, quand France Télécom crée Wanadoo, l'un des tout premiers fournisseurs d'acc