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Galleon, le procès qui fait trembler Wall Street

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Justice . Raj Rajaratnam, le fondateur de ce fonds d’investissement, est jugé pour délit d’initié. Une affaire qui inquiète le milieu des affaires.
publié le 8 mars 2011 à 0h00

AWall Street, Raj Rajaratnam s'était fait un prénom. Au sein du club très fermé des financiers qui jonglent avec les millions de dollars, il aimait tout simplement qu'on l'appelle «Raj» et confiait à ceux qui ne le savaient pas encore que ce mot signifiait «roi» en hindi. Il appréciait aussi particulièrement ses relations privilégiées avec les grands noms de la banque et disait souvent «qu'il lui suffisait d'un coup de fil» pour disposer des informations dont il avait besoin. Aujourd'hui, ce Sri Lankais d'origine, qui a fondé en 1997 le hedge fund (fonds d'investissement à hauts risques) Galleon, est au cœur du plus grand procès pour délit d'initié aux Etats-Unis.

Sexe. Accusé d'avoir opéré des centaines des transactions illégales qui lui auraient rapporté «au moins 45 millions de dollars» (32 millions d'euros) entre 2003 et 2009, il est sous le coup de 14 chefs d'inculpation. Le procès, qui s'est ouvert ce matin par la sélection des jurés, pourrait durer de six à huit semaines, et Rajaratnam, 53 ans, risque jusqu'à vingt ans de prison.

La comparution du patron de Galleon devant la justice est le résultat d’une vaste enquête lancée en 2006 par le département américain de la Justice, et qui prend souvent des airs de film policier, avec mises sur écoutes, informateurs confidentiels, filatures de suspects et même une petite dose de sexe.

Au total, l’accusation, menée par le procureur fédéral de New York, Preet Bharara, dispose de 173 con