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Libération

Le Canada, une autre cybercible

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Ottawa a fait face à des attaques similaires contre son ministère des Finances.
publié le 8 mars 2011 à 0h00

Les hackers qui ont espionné la France sont-ils les mêmes que ceux qui ont frappé le Canada ? «Je ne ferai pas de commentaires, mais c'est vrai que ça ressemble», a répondu hier le patron de l'Anssi, Patrick Pailloux. Les similitudes sont plus que troublantes. L'intrusion canadienne a été découverte en janvier, en même temps qu'en France. Elle a touché à Ottawa le ministère des Finances et le Conseil du Trésor, l'équivalent de notre Bercy. Le mode opératoire est lui aussi très proche : les pirates ont répandu un virus par mail et infiltré de nombreux ordinateurs de hauts fonctionnaires, puis ont pénétré les réseaux internes du gouvernement.

Avec, tout de même, deux différences. Les hackers ont complètement paralysé les systèmes informatiques du ministère des Finances et du Conseil du Trésor, lesquels ont dû suspendre Internet et inviter les fonctionnaires à travailler dans des cafés voisins. De plus,une agence du ministère de la Défense aurait également été visée. Une cyberattaque «sans précédent», a souligné dans son reportage la télévision publique canadienne CBC, qui a révélé l'affaire le mois dernier. Selon la chaîne, le but des pirates était de mettre la main sur les mots de passe des systèmes afin «de débloquer toutes les bases de données du gouvernement».

Il y a d’autres coïncidences. L’attaque a eu lieu alors que le Canada venait d’achever fin décembre sa présidence du G8 et de passer le relais à la France. Mais le gouvernement canadien, beau