Pertes humaines considérables, menace nucléaire, sécurité énergétique en péril, raffineries en feu, villes dévastées, infrastructures endommagées, télécommunications erratiques... Des usines qui ferment, aussi: Toyota contraint suspendre l’activité de ses 12 usines japonaises jusqu’à lundi; quatre usines Nissan mises à l’arrêt; comme Honda, troisième constructeur national. Une filière énergétique nucléaire, qui produit jusqu’à 30% de l’électricité nationale, amputée de 11 de ses 50 réacteurs. La troisième économie du monde a durement souffert de ce 11 mars.
Après le choc du tremblement de terre, celui du tsunami et évidemment, celui à déterminer de l'explosion qui s'est produite dans la centrale nucléaire de Fukushima, un autre choc, économique celui-là, va-t-il frapper le Japon? «Le timing ne pouvait pas être pire», prédisent déjà les analystes de Capital Economics. Pourquoi, alors que l'épicentre des dégâts a touché la préfecture de Miyagi, qui ne pèse que 1,7% de la richesse japonaise? La région de Tohoku au nord-est sur la côte, ne représente que 8% du PIB nippon. Quand celle du Kanto, qui abrite notamment Tokyo, produit en revanche 40% de la richesse nationale.
Pourquoi Capital Economics pense que le choc tombe mal? «Parce que le Japon a déjà un déficit budgétaire de 10% et une population âgée», répond à Bloomberg