La zone euro a-t-elle enfin trouvé la martingale qui mettra fin à la crise de la dette publique ? Le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement a débouché, aux petites heures samedi matin, sur une énorme surprise : les Dix-Sept ont, en effet, réussi à se mettre d'accord sur le renforcement non seulement de la gouvernance économique de la zone euro, ce qui était prévu (Libération de vendredi), mais aussi de la solidarité financière entre les Etats, Angela Merkel, la chancelière allemande, ayant finalement accepté ce qu'elle estimait jusque-là inacceptable afin d'aider les pays attaqués par les marchés financiers à sortir la tête de l'eau. «Je vous invite à mesurer l'ampleur des décisions prises depuis le mois de mai de l'année dernière», a souligné Nicolas Sarkozy. Sauvetage de la Grèce puis de l'Irlande, création d'un Fonds européen de stabilité financière (FESF) doté de 440 milliards d'euros, d'abord temporaire puis permanent, adoption du Pacte pour l'euro qui créé une gouvernance économique de la zone ou durcissement du Pacte de stabilité… «Hé bien, il y a un an et demi, il n'était pas dit que l'on arriverait à tout ceci», a estimé le chef de l'Etat français.
Embryon. La Finlande a servi d'aiguillon, en avertissant ses partenaires qu'à compter d'aujourd'hui elle entrait en période électorale et ne pourrait donc plus souscrire de nouveaux engagements, notamment lors du prochain Conseil européen à vingt-sept des 24 et 25 mars. Insuf