Le Japon compte 55 réacteurs, la France 58. La double catastrophe survenue au Japon soulève bien des questions dans tous les pays dotés de centrales nucléaires.
Quels risques pour les populations locales?
Plus de 210 000 personnes ont été évacuées dans un rayon de 20 kilomètres autour de Fukushima. Si les mesures de radioactivité officielles ont du mal à nous parvenir, ce n’est pas le cas de celles constatées par des journalistes japonais qui se sont rendus dans les environs du site avec des compteurs Geiger. D’après les informations récoltées par le réseau Sortir du nucléaire à la mairie de Futaba, à 2 kilomètres de la centrale, le débit de dose mesuré s’élève à 0,1 millisievert par heure (mSv/h). Cela signifie qu’un citoyen japonais reçoit en dix heures la dose annuelle tolérée en France. Les mesures relevées avec deux autres appareils varient dans une fourchette de 0,02 à 1 mSv/h. Dans ce dernier cas, la dose annuelle admissible est atteinte en une heure d’exposition.
Dans la préfecture de Miyagi, on a observé un débit de dose 400 fois supérieur à la normale : «Cette région est située à plus de 80 kilomètres de la centrale de Fukushima. Et les données recueillies là-bas datent d'avant l'explosion du hangar du réacteur, signale Yves Marignac, directeur du bureau d'études Wise-Paris, spécialisé dans le nucléaire. Comme il existe des rejets radioactifs volontaires et des rejets non volontaires, les choses évoluent d'heure en heure.»
D'après le