La France a conseillé hier à ses ressortissants habitant la région de Tokyo de «s'éloigner pour quelques jours» par crainte d'un nouveau séisme et d'un scénario noir consistant en «l'explosion d'un réacteur [de la centrale de Fukushima, ndlr] avec dégagement d'un panache radioactif» qui atteindrait Tokyo «dans un délai de quelques heures». Avec un vrai «risque de contamination». Les autorités françaises déconseillent surtout «fortement» à leurs ressortissants de «se rendre au Japon». Les voyagistes ont d'ailleurs décidé de reporter leurs départs pour le Japon jusqu'au lundi 21 mars inclus, si l'on en croit l'association des tour-opérateurs qui envisage de «faire des propositions de report sans frais» aux clients. L'agence météorologique japonaise a en effet évoqué la probabilité d'un nouveau séisme de force 7 dans le nord du pays. Un risque de 70% jusqu'à mercredi, et de 50% les jours suivants. Hier, l'ambassade de France restait sans nouvelles de 21 ressortissants. Sur les 137 présents dans le nord-est, 116 avaient pu être contactés par sa cellule de crise.

Thomas Schmitt est l'un d'eux. A 28 ans, il vient juste d'achever sa thèse en physique des matériaux, dans la ville de Sendai. Les bureaux du laboratoire détruits, il ne pense qu'à rentrer en France. Mais l'autoroute et la voie ferrée sont coupées, et l'aéroport inondé. Avec deux autres Français, il veut prendre un bus pour Niigata, à l'ouest, pour re