Renault a présenté lundi ses "excuses" aux trois cadres "mis en cause à tort" dans le scandale d'espionnage industriel présumé, leur promettant "réparation", après que le procureur de la République de Paris a jugé que cette affaire relève d'une "possible escroquerie au renseignement".
"Carlos Ghosn, Président-directeur général, et Patrick Pélata, Directeur général délégué aux opérations, présentent leurs excuses et leurs vifs regrets, à titre personnel et au nom de Renault, à MM. Balthazard, Rochette et Tenenbaum mis en cause à tort dans ce dossier", indiquent-ils dans un communiqué publié à l'issue d'une conférence de presse du procureur Jean-Claude Marin.
Les deux dirigeants du groupe "s'engagent à ce que réparation soit apportée aux trois cadres concernés", qui seront reçus par Carlos Ghosn et Patrick Pélata "dans les plus brefs délais".
Le patron de Renault n'a pas présenté sa démission et a refusé la démission de Patrick Pélata. Mais tous deux renoncent à leur bonus 2010.
Par ailleurs, le constructeur automobile va se constituer partie civile dans "le dossier d'escroquerie en bande organisée qui fait l'objet d'une instruction ouverte par le Procureur de la République", précise-t-il.
Saisis en janvier d'une plainte du constructeur sur des soupçons d'espionnage industriel, les enquêteurs penchent désormais pour l'escroquerie. Le procureur a ainsi confirmé que les demandes d'entraide ave