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Renault: le gouvernement promet des suites

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Hier, le Pdg Carlos Ghosn a présenté ses excuses aux trois salariés accusés à tort d'espionnage, sans démissionner.
Le PDG de Renault Carlos Ghosn sur le plateau de TF1, le 14 mars 2011. (AFP Pierre Verdy)
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publié le 15 mars 2011 à 16h22

Le gouvernement ne veut pas laisser sans suites le scandale de faux espionnage chez Renault et, sans réclamer des têtes, met sous pression la direction du groupe, dont les excuses aux trois cadres licenciés à tort n'ont pas suffi à éteindre les critiques.

L'Etat est le premier actionnaire du constructeur automobile, à hauteur de 15%. Le porte-parole du gouvernement François Baroin a eu des mots très durs pour fustiger mardi la gestion catastrophique de l'affaire.

«On ne pourra pas laisser cela sans suite (...) Je trouve anormal qu'une immense entreprise comme celle-ci ait basculé dans un amateurisme et une affaire de Bibi Fricotin et de barbouze de troisième division», a-t-il dénoncé.

Le ministre de l'Industrie Eric Besson a salué le fait «que le président de Renault ait présenté tout de suite ses excuses publiques». Mais, a-t-il poursuivi, «ce n'est pas la fin de cette histoire interne».

Selon lui, un audit «va permettre de connaître les responsabilités exactes dans l'entreprise». Ses conclusions doivent être présentées le 28 avril au conseil d'administration du constructeur, au sein duquel siègent deux représentants de l'Etat.

Interrogée sur ces critiques, la direction de Renault n'a souhaité faire «aucun commentaire». Une porte-parole du groupe a confirmé que les conclusions d'un «chantier de refonte de gouvernance de Renault» annoncé lundi et conduit par les numéros un et deux du groupe Carlos Ghosn et Patrice Pelata serai