«La brutalité des licenciements infondés et la méthode utilisée ne peuvent rester sans sanction. Chacun est responsable de ses actes. La direction de l’entreprise et M. Ghosn, qui est un des patrons les mieux payés de France, le sont comme les autres, plus que les autres.»
Alain Vidalies secrétaire national à l'emploi du Parti socialiste
Patrick Pélata
Nommé DG fin 2008, il a gagné la confiance de syndicats alors traumatisés par une vague de suicides. Persuadé que Renault était la cible d'une «filière internationale organisée», il s'était dit prêt, dans le Figaro du 9 mars, à «tirer toutes les conséquences jusqu'au niveau le plus haut de l'entreprise, c'est-à-dire jusqu'à [lui]».
Dominique Gevrey
Cet ancien sous officier de la DSPD, ex-sécurité militaire, a rejoint en 2004 le service sécurité de Renault, dirigé par Rémi Pagnie, un proche de Carlos Ghosn rencontré à Tokyo. Gevrey, 53 ans, était seul à gérer la source dont les «informations» ont conduit aux licenciements de trois cadres supérieurs du groupe. Au cours de sa garde à vue, il s’est refusé à en dévoiler l’identité.
Carlos Ghosn
Le PDG du constructeur français Renault (depuis 2005) et du japonais Nissan (depuis 2001) table sur sa double casquette et l'aura interne de son numéro 2, Patrick Pélata, pour le tirer d'un mauvais pas. Le 22 janvier, Ghosn était monté en première ligne en affirmant au journal télévisé de 20 heures de TF