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Enquête

Quick, la défiance au menu

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Après la mort d’un ado en janvier, la chaîne de fast-food se lance à la reconquête de sa clientèle.
Vue générale, prise le 24 janvierà Avignon, d'un fast-food Quick fermé par précaution depuis la veille, après le décès suspect survenu d'un adolescent de 14 ans qui avait diné dans l'établissement. (© AFP Anne-Christine Poujoulat)
publié le 22 mars 2011 à 0h00

Ce matin, la chaîne de fast-food Quick invite la presse à une opération transparence dans ses cuisines du restaurant de Gonesse (Val-d’Oise). Une nouvelle étape dans son entreprise de reconquête de l’opinion, engagée depuis le décès, le 22 janvier à Avignon, d’un adolescent des suites d’une toxi-infection alimentaire. Le vendeur de hamburgers parviendra-t-il à regagner la confiance de ses clients ?

Alarme. Officiellement, l'enseigne n'est pas aux abois. Si le restaurant d'Avignon Cap-Sud, dans lequel l'adolescent de 14 ans avait été contaminé aux staphylocoques dorés, accuse une chute de 30% de sa fréquentation depuis sa réouverture le 19 février, Quick n'a pas tiré la sonnette d'alarme sur ses 480 autres restaurants. Son président, Jacques-Edouard Charret, a concédé souffrir d'une «baisse» d'activité, d'une «désaffection», mais a minimisé son ampleur en refusant de dévoiler des chiffres. Sur le terrain, des responsables rassurent : «Les gens ont fini par oublier, assure un manager de la région parisienne. Nous avons retrouvé notre chiffre d'affaires.» Bernard Boutboul, directeur du cabinet spécialisé Gira Conseil, mesure, lui, le contraire : «On est aux alentours de - 20% [de fréquentation, ndlr] au niveau national. C'est un chiffre très important.»

Et un coup dur qui peut avoir un effet tâche d'huile chez la concurrence : «Les gens sont fondés à penser que si c'est arrivé chez Quick, ça peut arriver chez McDo»