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Libération

A Lisbonne, une aide de rigueur après l’échec du plan d’austérité

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Après les défaillances grecque et irlandaise, la petite nation ibérique semble incapable de contenir la flambée de son déficit public.
publié le 25 mars 2011 à 0h00

La menace d’une double crise, économique et politique, est devenue réalité au Portugal. Ce matin, le président de la République Aniba Cavaco Silva doit consulter toutes les formations politiques pour trouver une issue au vide du pouvoir : mercredi soir, le Premier ministre José Sócrates a démissionné peu après que son plan d’austérité, le PEC IV (le quatrième en un an), a été refusé par le Parlement. Pour la petite nation ibérique, le spectre d’un sauvetage financier international se précise, après la Grèce et l’Irlande, en mai et novembre 2010.

Comment en est-on arrivé là ?

«Cette crise arrive au pire moment pour le Portugal. Mais elle était inévitable.» Ce sont les mots du socialiste José Sócrates, au pouvoir depuis 2005, peu avant sa démission, mercredi soir. Depuis 2010, son gouvernement a présenté quatre plans d'austérité et, à chaque fois, il a lié son destin politique à l'approbation de ces mesures destinées à réduire le déficit public de façon drastique : l'abaisser de 7,3% à 4,6% d'ici la fin de l'année, et à 3% en 2012. Or, cette fois-ci, les restrictions présentées le 11 mars, et applaudies par Bruxelles, étaient particulièrement fortes : coupes sociales (médicaments et réseau éducatif), baisse du coût de licenciement (les indemnités passent de trente à dix jours par année travaillée), hausse de la TVA de 25%, impôts sur les retraites supérieures à 1 500 euros…

Des sacrifices qui s’ajoutent à ceux des trois plans antérieurs dont les effets s