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L'envolée des prix du gaz et de l'essence met le gouvernement sous pression

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Les prix des carburants sont remontés la semaine dernière en France, mais sans atteindre leurs niveaux records du début du mois de mars, selon les données publiées lundi par la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) sur son site internet. (Jeff Pachoud / AFP)
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publié le 3 avril 2011 à 15h10
(mis à jour le 3 avril 2011 à 18h10)

Le gouvernement, mis sous pression par l'impact de la flambée des prix de l'énergie sur le porte-monnaie des Français, s'achemine vers un nouveau mode de calcul des tarifs du gaz et envisage de taxer les distributeurs pétroliers pour juguler la hausse des carburants à la pompe.

Des décisions sont attendues au terme d'arbitrages de Matignon et l'Elysée "dans les jours à venir", selon le ministre de l'Energie Eric Besson.

"L'objectif du gouvernement est très clair: il est, dans un contexte de montée des prix de l'énergie au niveau international, de protéger le pouvoir d'achat des Français", a dit M. Besson dimanche sur Radio J.

Le temps presse pour les pouvoirs publics, après le tollé suscité par la hausse de 5,2% des tarifs du gaz, annoncée au lendemain des cantonales et entrée en vigueur vendredi.

La menace pèse en effet de nouvelles augmentations à l'été du gaz et de l'électricité. Sur le front des carburants, les prix à la pompe ont atteint des niveaux records le mois dernier, sous l'effet de la flambée des cours du pétrole brut engendrée par la crise en Libye et les révoltes arabes.

Avec le mode de calcul en vigueur actuellement, le tarif du gaz, en hausse de plus de 20% sur un an et plus de 60% depuis 2005, risque d'augmenter de nouveau de 7,5% au 1er juillet.

Cette estimation est "provisoire" mais Eric Besson a jugé un tel bond "inacceptable". Il a annoncé avoir proposé à François Fillon et Nicolas Sarkozy "de suspendre la formule actuelle et d'en adopter