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Libération
Récit

Du Trocadéro au palais de l’Elysée : le marathon de Bill Gates à Paris

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Le philantrope, ex-patron de Microsoft, défendait hier l’aide au développement des pays pauvres.
publié le 5 avril 2011 à 0h00

Face à l'homme qui veut sauver le monde, on se sent un peu comme un camp d'Indiens entouré de cow-boys. Bill Gates aime bien les Indiens, d'un autre continent. Dans «les campagnes, en Inde, sourit-il personne ne sait qui je suis». Pour rencontrer à Paris l'homme qui valait 36 milliards de dollars, (25,3 milliards d'euros), «il y a des précautions à prendre», prévient une chargée de com'. «Dites que vous avez rendez-vous au salon bibliothèque du restaurant, ajoute une ONG. Le FBI, les services américains et français et sa sécurité perso sont sur les dents.» Ce chef d'Etat sans Etat se pointe pile à l'heure au déj'. Coca light qu'il boit au goulot, face à une poignée de journalistes affables. Sa cravate jaune royale ne détonne pas avec les reliures en cuir qui l'encadrent, façon portrait officiel d'un président français en exercice. Il s'assied et déroule l'agenda de sa fondation (santé et agriculture, principalement). Résume : «L'aide publique aux pays pauvres fonctionne, il faut dire combien ces investissements "low cost" sont importants, montrer les success stories. On a vu des progrès phénoménaux.»

Évidences. Le «plan média» du global-charity-leader ? «Parler surtout aux relais conservateurs pour convaincre les citoyens les plus conservateurs», susurre un proche. Gates s'est donc confié (ou le fera aujourd'hui) au Figaro Magazine, au Journal du dimanche, à RTL, à TF1. Pour rappeler des