En cherchant à réguler les marchés mondiaux agricoles, Nicolas Sarkozy, qui préside le G20, a fait le pari du quitte ou double. Un pré-rapport rédigé par des institutions internationales (FMI, Banque mondiale, OCDE, OMC, FAO…) sur la volatilité des prix agricoles a été remis en fin de semaine dernière à la présidence française.
Le diagnostic fait-il encore débat ?
Certes, les points de vue divergent encore, mais moins qu’avant. Dans sa volonté de dialogue, la France vient de marquer un point. C’est elle qui a plaidé pour mettre autour d’une même table les grandes institutions internationales. Objectif, analyser la volatilité des prix agricoles et émettre (si possible) un avis consensuel. Une première. Même si la conclusion des auteurs du rapport n’est pas tranchée, elle relève que la volatilité des prix agricoles a été plus élevée pendant les années 2000 que durant les deux décennies précédentes.
Quelles seront les propositions de la France ?
Les 22 et 23 juin, lors d’une réunion des ministres de l’Agriculture du G20, la France devrait reprendre à son compte l’essentiel des neuf recommandations contenues dans ce pré-rapport. La première porte sur la nécessité absolue d’avoir des informations plus fiables sur l’état de la production, la consommation et les stocks de produits agricoles. Paris proposera de mettre en place une base de données internationale. Pour contrer la volatilité des prix, la présidence française voudrait obtenir plus de régula