Menu
Libération

Grand Stade de Lille : la grève tarde à payer

Article réservé aux abonnés
BTP. Les employés d’Eiffage, qui réclament des hausses de salaire, ont été assignés en justice. Jugement aujourd’hui.
publié le 11 avril 2011 à 0h00
(mis à jour le 11 avril 2011 à 7h34)

Hérissé de grues, démesuré, assez avancé pour qu'on en voit les contours et pour faire rêver les supporteurs, le chantier du Grand Stade de Lille n'avance plus. Eiffage Travaux publics est en grève depuis plus de deux semaines, Eiffage Construction depuis une dizaine de jours. Une grève pour les salaires qui touche tout le groupe, dans toute la France. A Lille, les ouvriers réclament 85 euros d'augmentation au géant du BTP, soit environ 3%. La direction propose 1,7%. Vendredi, l'entreprise avait assigné une vingtaine de grévistes au tribunal de grande instance de Lille. «Atteinte à la liberté du travail»,«atteinte à la liberté du commerce et de l'industrie»,«atteinte au droit de propriété», a plaidé l'avocat d'Eiffage, qui accuse les grévistes de bloquer le chantier.

«Expulsion». L'avocat réclame 5 000 euros d'astreinte par jour bloqué, et demande au tribunal d'«ordonner l'expulsion des grévistes», au moyen, «le cas échéant», de la force publique. Il plaide des conséquences financières «énormes» pour Eiffage, «plus de 100 000 euros par jour». Le futur stade de 50 000 places est attendu pour l'été 2012, avait annoncé Jean-François Roverato, le PDG d'Eiffage, lors de la pose de la première pierre, en septembre.

Les grévistes assurent ne pas bloquer le chantier. Sur place, ils sont postés aux trois entrées, mais pas à l'intérieur. Ils réclament un médiateur. Vendredi midi, sous le soleil, devant une d