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Libération

Référendum sur la banque Icesave : les dessous du non islandais

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publié le 11 avril 2011 à 0h00

Après des mois de tergiversation le texte avait enfin été adopté par une nette majorité au Parlement. Mais voilà, par prudence ou par crainte de devoir affronter une colère populaire, le président islandais, Olafur Ragnar Grímsson (centre gauche), a préféré convoquer un référendum. C'était samedi. La question posée aux citoyens islandais pouvait se résumer d'une phrase : «Suite à la faillite de la banque en ligne Icesave, acceptez-vous que l'Islande rembourse les Pays-Bas et le Royaume-Uni ?» Réponse des Islandais : «Non.» Une fois de plus, comme en mars 2010, une large majorité des 320 000 Islandais a rejeté (à près de 60%) le remboursement des 3,9 milliards d'euros à Londres et à La Haye, provoquant la déception des deux capitales.

Pourquoi un second référendum ?

Petit retour en arrière. Reykjavik, automne 2008. Crise des subprimes, faillites bancaires, krach boursier, défiance généralisée… la planète économico-financière vit sa plus grave crise depuis le krach de 1929. Connue et reconnue jusqu'alors pour sa bonne santé financière, l'Islande s'écroule pourtant comme un château de cartes en quelques semaines. Le miracle vire au cauchemar. Les unes après les autres, les banques et autres établissements financiers se déclarent en faillite. Parmi eux, une banque en ligne : Icesave. Sa clientèle compte des Islandais bien sûr, mais surtout des Anglais et des Hollandais. Rapidement, Londres et La Haye entrent en action, indemnisant pour 3,9 milliards d'euros les pertes de leurs citoyens. Et exi