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Libération

Le candidat Obama défend un plan de rigueur allégé

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publié le 14 avril 2011 à 0h00

C'est un Barack Obama déjà en campagne pour la présidentielle de 2012 qui a présenté hier son vaste plan pour lutter contre le déficit et la dette. Intervenant en début d'après-midi à la George Washington University, le Président a estimé qu'il s'agissait là «d'un débat qui représente beaucoup plus que des chiffres sur un bout de papier mais qui va déterminer l'avenir [du] pays». Sur un ton très solennel, Obama s'est engagé à réduire le déficit fédéral de 4 000 milliards de dollars (2 770 milliards d'euros) sur les dix ans à venir. Tout en s'en prenant directement à la vision «pessimiste» des républicains et en refusant de continuer à accorder des allégements fiscaux aux Américains les plus fortunés.

«Moyen terme». Le programme d'Obama avait été qualifié par la Maison Blanche de «stratégie à moyen terme» pour faire face à la situation dramatique des finances publiques du pays. Le déficit devrait ainsi atteindre plus de 1 600 milliards de dollars en 2011. La dette, elle, est établie à plus de 14 000 milliards de dollars et va dépasser les 100% du PIB pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais le plan présenté par Barack Obama est apparu clairement comme une réponse très politique à celui présenté la semaine dernière par Paul Ryan, le président de la commission du budget à la Chambre des représentants. Etoile montante du Parti républicain, cet élu du Wisconsin avait préconisé des mesures destinées à économ