Menu
Libération

La centrale nucléaire recalée au contrôle technique

Article réservé aux abonnés
publié le 18 avril 2011 à 0h00

La centrale de Chinon (Indre-et-Loire) est dans le collimateur de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Mardi, à Orléans, Nicolas Forray, le délégué territorial de l'ASN, et Simon-Pierre Eury, le chef de la division d'Orléans, ont fait le bilan 2010 de la sécurité nucléaire en région Centre. Si les résultats des centrales de Belleville-sur-Loire (Cher), Dampierre-en-Burly (Loiret) et Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) sont jugés «dans l'ensemble satisfaisants», le diagnostic pour Chinon vaut une remontée de bretelles. La centrale présente des carences dans son management et sa communication interne, lesquelles ont provoqué des dysfonctionnements récurrents. «La situation technique de Chinon, qui compte quatre réacteurs de 900 MW, en fait l'une des centrales les plus mal gérées du parc EDF», prétend Forray. La surveillance des salles d'exploitation est aussi montrée du doigt. «EDF ne respecte pas le code de la route des réacteurs», affirme Simon-Pierre Eury.

En 2010, l'ASN a dénombré 58 incidents d'exploitation à Chinon. Un chiffre «très élevé» par rapport à la moyenne des centrales françaises. Ces négligences ont été jusqu'à mettre en danger deux salariés qui ont été exposés à des rayonnements ionisants très supérieurs à la normale. Ramassant des pièces métalliques fortement radioactives qu'ils prenaient pour des morceaux de plastique, ils ont reçu une dose de 500 millisieverts sur les mains. L'équivalent en une poignée de secondes du se