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Libération
TRIBUNE

Le Parti socialiste dans l’impasse de l’Europe

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publié le 19 avril 2011 à 0h00

A défaut d'être enthousiasmante, la lecture du projet du Parti socialiste pour 2012 se révèle intéressante. On y apprend que «pour les socialistes, l'économie, le social et l'écologie sont indissociables». On en a donc heureusement fini avec les slogans blairistes du type «Oui à l'économie de marché, non à la société de marché». On lit aussi que le Parti socialiste se propose d'aligner la fiscalité dérogatoire des stock-options sur celle des salaires. On se demande qui avait bien pu avoir l'idée d'alléger la fiscalité sur les stock-options, Eric Woerth, Alain Juppé, Christine Lagarde ? Ah non, c'était Dominique Strauss-Kahn dans le gouvernement Jospin. Ça alors !

On note que les salariés des très grandes entreprises ont «vocation à être présents» dans les conseils d'administration et de surveillance ou les comités de rémunération. C'est un peu vague ; d'autant que celui qui a donné le bouclier fiscal à la France, Dominique de Villepin, propose une «cogestion à la française» en réservant aux salariés «un tiers des places dans les conseils d'administration et les conseils de surveillance». Socialistes, encore un effort pour être villepinistes !

Le projet du Parti socialiste est un projet qui vise à rassembler la gauche. Mais la base sociale de cette dernière est divisée sur la question cruciale de l’intégration européenne et les conséquences de celle-ci pour le modèle social et économique français. Pour simplifier, les classes populaires rejet