Menu
Libération
Analyse

EDF : l’Elysée prépare la hausse pour l’après 2012

Article réservé aux abonnés
Nicolas Sarkozy a suivi l’avis d’Henri Proglio, patron de l’électricien, ce qui devrait entraîner une augmentation des tarifs de 25% à 30% d’ici à 2015.
publié le 20 avril 2011 à 0h00

Henri Proglio ne parviendra peut-être pas à avoir la peau d'Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva, mais il a sans doute eu celle de Gérard Mestrallet, le patron de GDF-Suez, qui fulmine de rage et prépare une contre-attaque. C'est en effet un incroyable cadeau que vient de faire Nicolas Sarkozy au président d'EDF (un de ses proches) en choisissant de fixer le prix de l'électricité nucléaire que devra vendre le groupe public à ses concurrents sur le marché national à 42 euros le mégawattheure (MWh) au 1er janvier, alors que ces derniers (emmenés par GDF-Suez) réclamaient un prix de 37, voire 35 euros. Une décision qui ouvre la voie à une forte hausse des tarifs d'électricité mais… après l'élection présidentielle, bien sûr.

Petite tentative d’explication d’une histoire horriblement compliquée, d’abord parcequ’elle est truffée de sigles barbares (Nome, Tartam, Arenh et on en passe), ensuite parce que les groupes de pression en présence, depuis plusieurs mois, se livrent à une telle guerre de chiffres qu’il devient très difficile de démêler le vrai du faux, l’info de l’intox. Tout vient de la commission européenne qui, un jour, a décrété que le monopole d’EDF en France avait assez duré. Ordre a donc été donné à l’Hexagone de mettre son marché de l’électricité au goût du jour, sans quoi il risquait de grosses pénalités. EDF a même fait l’objet d’une procédure lancée par les autorités européennes en décembre 2008 pour entrave à la concurrence.

Rente. C'est