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Libération

La dette américaine inquiète aussi la Chine

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Finance . Pékin, premier créancier des Etats-Unis, dont la note est menacée, demande des «mesures».
publié le 20 avril 2011 à 0h00

Pékin a l'honneur de prier Washington d'avoir l'obligeance de réduire sa dette publique. C'est dit poliment, mais fermement, dans une déclaration, hier, du ministère chinois des Affaires étrangères : «Nous espérons que le gouvernement américain adoptera sérieusement des mesures politiques responsables pour protéger les intérêts des investisseurs.» La Chine est le premier créancier des Etats-Unis, détenant 6,7% de sa dette publique, et entend désormais le faire savoir.

C'est dans la difficulté qu'on peut compter sur les bons amis, comme le Japon - en deuxième position avec 6,5% de la dette américaine. Hier encore, le ministre nippon des Finances a dit garder toute sa confiance : «Les Etats-Unis font des progrès au plan budgétaire, nous considérons les bons du Trésor américain comme un produit très attractif.» En conséquence, Tokyo continuera de financer le train de vie de Washington.

Deux déclarations gouvernementales opposées, au lendemain du coup de semonce délivré par Standard & Poor’s (S&P), agitant la menace de dégradation de la notation financière des Etats-Unis. Faute d’accord budgétaire entre Barack Obama et le Parti républicain, majoritaire au Sénat, afin de résorber le déficit budgétaire - 6% du PIB prévu pour 2013 - et la dette publique - 84% du PIB à la même échéance - l’agence envisage de priver les Etats-Unis de la notation suprême, AAA, qui permet d’emprunter à moindre coût sur les marchés financiers.

Seule une poignée de pays occidentaux, dont l