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Libération

La nouvelle feuille de route de PSA

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Jusqu’ici peu présent sur le marché automobile chinois, le groupe français lance un vaste plan de développement, avec des voitures de luxe et low-cost.
publié le 20 avril 2011 à 0h00

Musique techno à fond, tourbillons de lumières façon lasers sur les murs, 350 journalistes invités et le PDG, Philippe Varin, en maître de cérémonie : PSA Peugeot Citroën a vu très grand pour la révélation, lundi à Shanghai, de sa nouvelle berline de luxe, Citroën DS5. C’est la toute première fois que le groupe français dévoilait une voiture en Chine. Il l’a fait au pied des 492 mètres du World Financial Center, la troisième tour la plus haute de la planète. Comme un symbole des énormes ambitions de PSA sur le plus gros marché automobile du monde. Mais un symbole, aussi, du chemin qui lui reste à gravir. Avec 376 000 voitures écoulées et une croissance de 38% l’an dernier, la Chine est certes le deuxième marché de PSA. Mais le français pointe dans le trio de queue des constructeurs étrangers, très loin derrière les leaders General Motors et Volkswagen - qui ont vendu, en 2010, plus de 2 millions de véhicules chacun.

«Petits». «Avec 3,4% du marché, nous sommes trop petits, a lancé Philippe Varin. Notre objectif est de monter à 5% en 2015 et à 8% en 2020.» Ce retard est d'autant plus frustrant pour le groupe que Citroën a été un pionnier en Chine. Il avait monté, dès 1992, une société commune avec le constructeur local Dongfeng. Mais la marque aux chevrons vendait surtout des modèles européens, stratégie qui fut un «échec complet», comme le reconnaît un cadre. Son seul succès fut la Fukang, une version à coffre de la vieille Citroën ZX, pas vr