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Libération

Jaitapur bout de colère contre le projet d’EPR

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Areva . Des manifestations sanglantes ont eu lieu lundi et mardi dans la ville portuaire de l’ouest de l’Inde.
publié le 21 avril 2011 à 0h00

Un mort, plusieurs dizaines de blessés, des bus incendiés et des bâtiments publics vandalisés : les manifestations contre la construction d’une gigantesque centrale nucléaire par Areva à Jaitapur, au sud de Bombay, ont pris ces derniers jours une tournure violente. Un homme a été tué par des tirs de police, et plusieurs autres blessés par balles, lundi, lorsque des centaines de manifestants réclamant l’annulation du projet ont attaqué un commissariat. Mardi, c’est un hôpital qui a fait les frais de la grogne populaire, tandis que des manifestants bloquaient une autoroute en brûlant des pneus sur la chaussée.

Faille. Cela fait des mois que les habitants de cette région s'opposent à l'implantation de ce qui devrait devenir la plus grande centrale nucléaire au monde, d'une capacité de 9 900 MW. Ils s'étaient mobilisés en décembre lors de la visite en Inde de Nicolas Sarkozy, au cours de laquelle l'accord cadre entre Areva et l'entreprise publique NPCIL avait été signé pour la construction des deux premiers réacteurs EPR du site qui, à terme, devrait en compter six. A l'époque, la contestation portait avant tout sur la question de l'acquisition des terrains, les villageois des environs refusant de céder leurs terres. Depuis l'accident de Fukushima, la polémique se focalise sur la situation géographique du site : sur une faille sismique, et proche du littoral… Alors que les écologistes réclament l'annulation pure et simple du projet, le gouvernement a officielleme