Sur le front des prix, il n'y a qu'une bonne nouvelle : celui du timbre, toujours calé sur 58 centimes d'euros. Pour le reste, tout dérape. D'abord EDF. Après deux augmentations de3%, en 2010 et en janvier, EDF voulait encore un gros coup de pouce pour l'été. Et devra annoncer de fortes hausses d'ici à 2015 (Libération d'hier). Même cauchemar pour les ménages dépendant du gaz. Après 5,2% de relèvement au 1er avril, portant la hausse à plus de 20% sur un an, une nouvelle marche se profilait en juillet ! D'où le coup d'arrêt très politique de l'Etat, gelant le gaz et limitant à 2,9% la hausse de l'électricité l'été prochain.
Mais dans l'esprit des Français, le mal est fait. La SNCF n'est pas en reste. Chaque année, en janvier, l'entreprise réclame à l'Etat son feu vert pour réajuster ses prix. Cette année, prétextant le niveau élevé des péages versés à RFF et des liaisons déficitaires, elle aurait bien voulu augmenterles prix de 5%, l'Etat n'autorisant finalement que 2,85 %. Sur le front des télécoms, largement ouvert à la concurrence, c'est l'Etat, en relevant la TVA, qui a déclenché le tsunami. Trois à quatre euros de plus sur le triple play. Il se passe juste l'inverse de ce que Bruxelles et les Etats avaient vendu aux clients : «L'ouverture du marché devait faire baisser les prix», rappelle Pierre Bauby. Un membre du comité de direction d'une entreprise publique théorise le pire : «Quand on ouvre un secteur à la concurrence en Europ