Menu
Libération
interview

Prime obligatoire: «Une mesure improvisée, qui va compliquer la vie des entreprises»

Article réservé aux abonnés
par Recueilli par Elodie AUFFRAY
publié le 21 avril 2011 à 13h28

Nicolas Sarkozy a tranché, hier soir: la prime salariale liée aux dividendes concernera, potentiellement, toutes les entreprises de plus de 50 salariés. Si le montant des dividendes versé aux actionnaires augmente, il faudra aussi prévoir une prime pour les salariés. Son montant ne sera pas de 1000 euros, mais négocié entre partenaires sociaux, au sein des entreprises.

Quant à celles de moins de 50 employés, la prime ne sera pas obligatoire. Elles seront «incitées» fiscalement à payer une prime.

Jean-Eudes du Mesnil, secrétaire général de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), se réjouit de ces «incitations» pour les petites boîtes. Mais fulmine contre une mesure qui met sur un pied d'égalité les entreprises du CAC40 et les PME.

Quel est votre sentiment suite aux nouvelles annonces du gouvernement?

C'est une mesure improvisée, qui va compliquer la vie des entreprises de plus de 50 salariés. On espère par contre qu'elle puisse être une opportunité pour les entreprises de moins de 50 salariés.

En quoi est-ce une bonne nouvelle pour les petites entreprises, de moins de 50 salariés?

C'est une bonne nouvelle parce que la prime est une possibilité et non une obligation. De plus, le mécanisme sera incitatif, avec des exonérations fiscales. Verser des primes aux salariés, c'est toujours bien. Ce ne sera pas une opération blanche pour les entreprises, il y aura forcément un coût. Mais c'est un dispositif qui