«On a toujours l'impression de se faire avoir.» Ce serait la phrase favorite des déçus du rail. Au guichet, «d'un jour à l'autre, on ne paie jamais le même tarif. Et quand on décroche une réduction avec une carte, on ne sait plus ce qu'on gagne». La SNCF a beau faire des efforts, la fin du tarif de référence est difficile à avaler. EDF et GDF-Suez en font aussi les frais. Au point que le médiateur de l'énergie a cru bon de financer un comparateur sur Internet pour que le client s'y retrouve entre les multiples offres en gaz et en électricité. Les députés en conviennent, tel Hervé Mariton (UMP) : «Le citoyen est perplexe face au service de l'énergie.» Des pétitions circulent sur le Web contre les compteurs d'électricité intelligents, dénoncés entre autres, par l'UFC-Que choisir, parce «qu'ils ne sont pas destinés à contrôler la consommation [il n'est pas prévu d'écran de contrôle chez le particulier, ndlr], mais pour permettre aux fournisseurs de sophistiquer encore leurs formules d'abonnement».
L'énergie va-t-elle copier les télécoms et ses offres mobiles «à tiroir, avec des pseudo-options», et devenues «illisibles», selon Edouard Barreiro, de l'association. Avant, on choisissait France Télécom, «à cause de son image d'opérateur public».«Pour être tranquille» aussi, quitte à payer plus cher. Ce n'est plus le cas. «Du service pour tous, note Pierre Bauby, on est passé au service dégradé pour les pauvre